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Le Parlement supprime l’aide aux frais de garde

Et après, ça sera quoi ?

Le Grand Conseil accepte une motion pour la suppression de la participation aux frais de garde. Encore attaque frontale contre un acquis social, encore une mesure d’économie impulsive et absurde. Et si rien n’est fait, ça n’est pas près de s’arrêter.

Les employés de l’Etat du Valais bénéficient actuellement d’une aide aux frais de garde pour leurs enfants jusqu’à la fin de l’école primaire. Elle se monte au maximum à la moitié des coûts effectifs. Chaque année, le Conseil d’Etat décide de l’ampleur de la participation selon les moyens financiers. Pour 2015 par exemple, le soutien étatique se monte à 30%. Contrairement à ce qu’on a pu lire dans la presse, cette mesure ne coûte pas un million de francs par an aux caisses publiques. Pour 2013, l’aide publique s’est montée à 400'000.- Et jamais les enseignants de l’école obligatoire n’ont touché aucun soutien étatique pour la garde extra-familiale.

La motion du parti libéral radical estime ce soutien injustifié, argumentant que ce type de dépenses n’existerait pas dans le privé. Les motionnaires n’ont pas cherché bien loin. S’ils l’avaient fait, ils auraient par exemple découvert très vite que l’entreprise valaisanne Texner*, à Granges, offre une aide aux frais de garde de 150.- par mois et par enfant pour tout employé engagé à plein temps. On ne parle pas des Swisscom, Siemens, Nestlé ou de l’enseigne de l’électroménager Laurastar qui proposent tous des participations aux frais de garde. Ni des entreprises toujours plus nombreuses à offrir des places de crèche intégrées au lieu de travail. Et si elles le font, c’est parce que ces initiatives, tous bilans tirés, se révèlent finalement rentables non seulement pour elles, mais pour l’ensemble de l’activité économique. Avec environ un tiers des dépenses, les frais de garde représentent le poste le plus important du budget familial destiné aux enfants.

Cette décision du Parlement (66 oui, 49 non, 4 abstentions) montre bien le climat qui prévaut actuellement chez certains élus. On péjore petit à petit les conditions de travail du service public, on démantèle selon la technique du salami, sous prétexte de l’état des finances cantonales. Sans se préoccuper des conséquences. 80 équivalents plein temps ont déjà été supprimés chez les enseignants, menaçant la qualité de l’école valaisanne. Aujourd’hui, on coupe les aides aux frais garde. Et ça ne fait que commencer. Sans une réaction forte et rapide, c’est l’ensemble du service public qui passera demain au hachoir des économies.

Une raison de plus pour soutenir le referendum de la FMEP. Il vous propose de dire non maintenant à cet engrenage absurde. Il en va de la qualité de l’école, mais aussi de celle des prestations de santé, de la sécurité, des transports.

*Lauréate en 2010 du prix Famille+ du Bureau cantonal de l’Egalité et de la Famille.

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